Je me demande ainsi si les mécaniques de jeux vidéo et ses bénéfices peuvent déborder de la sphère numérique pour entrer partout dans le monde, à l’école, dans la rue, à la maison, dans les hopitaux, les supermarchés. Les américains en sont persuadés, moi je reste plus sceptique en particulier en France. Imaginez le raz de marée médiatique si l’on donne des notes à l’école pour accumuler des points bonus et les convertir en bonbons…
C’est en tout cas ce que propose de mettre en place Seth Priebatsch via son Game Layer, une sorte de couche de jeu au dessus du monde (conférence TED) : je résume pour ceux qui n’ont pas réussi à aller au bout de la vidéo, avec pas mal de réflexion et de rationalisation de la plupart de nos activités, il est désormais envisageable de modéliser la vie entière sous la forme d’un jeu géant. Priebatsch (qui aurait pu avoir la modestie d’avoir un nom plus facile à écrire) se propose même de construire le CMS (content management system) qui va avec. Chacun d’entre nous en serait le héros, gagnerait des points en se brossant les dents, des bonus en aidant une vielle dame à traverser la route, les convertirait en points CV pour trouver un job et en fleurs pour sa fiancée. Un vieux rêve scientiste gamifié.
Envolons nous pour une conclusion pleine de poésie : Le monde se meurt du quantitatif. Le jeu est l’art de mettre en scène le quantitatif (c’est la raison pour laquelle il plait tant aux américains) et nous ne gagnerons rien à le mettre au devant de la scène au détriment du qualitatif. Laissons donc le jeu à sa place, c’est à dire dans nos écrans ! Nota Bene : Merci de me contacter par mail ou par téléphone pour toute réclamation sur cette conclusion.