Idex : quand la France se dotait de méga-universités

Voici quelques commentaires parus au moment de la mise en place des fameux IDEX, pôles d’excellence universitaires…

– 1 milliard, en capital, ça représente environ 30 millions par an n’est-ce pas (allez, mettons 50…), pour des PRES énormes dont le budget est déjà, par exemple pour USPC, de 684M€ et est sous extrême pression (par exemple L’université paris VI, la meilleure en France, est placée sous tutelle, et la plupart des Universités ont gelé des postes cette année pour éviter d’en arriver là) notamment en raison d’une masse salariale incompressible et en augmentation rapide.
Ca fait une augmentation d’à peine 8% de leur budget, qui sera très vite absorbée sans grande métamorphose (ne serait-ce que par le coût de la constitution en PRES, et la revalorisation des salaires imposée d’en haut, la relance des programmes arrêtés faute d’argent comme le « Pan réussite en Licence, bref, un simple rattrapage), et ce à des conditions drastiques et pour seulement quelques élus, et encore, dans 4 ans? C’est simplement ridicule, voire insultant, alors qu’il faudrait une augmentation globale de près de 50% de l’investissement en supérieur recherche (pour passer de 2% à 3% du PIB) pour vraiment concurrencer les autres pays.
Bref, une usine à produire de la fumée…

– Des « mega-universités » au sens quantitatif : toujours plus gros. Mais pas forcément meilleur… bref des monstres ingérables.

A Paris, bonjour la confusion entre « sorbonne université » et « université sorbonne paris cité » !

Et, dans le projet de ce dernier (rendu public seulement aujourd’hui même), on notera « la sponsorisation des formations par les entreprises ». Sanofi sponsorisera-t-il la fac de médecine ?