L’e-book ou les joies du livre

Fin de l’article consacré au livre numérique

Il est en tout cas certain que le Reader « rematérialise » le livre, pour reprendre les propos de Roger Chartier, restructurant les niveaux de lecture et d’herméneutique de cet objet de discours devenu électronique. On l’aura compris, l’e-book n’est définitivement ni un coup de poker ni une tabula rasa (trois lancements de supports, trois échecs successifs, de quoi maintenir les doutes), mais plutôt un work in progress, qui doit se frayer un chemin au milieu du papier pour trouver ses usages. Mais les possibilités avancées et multidimensionnelles d’approche du texte, en introduisant la navigation, laissent espérer un fabuleux outil pour les chercheurs.

La question des contenus textes et de leur qualité reste bien ouverte, comme en témoigne l’expérience d’un enseignant à l’IUT de Bordeaux-III, pour tenter de lire dans sa version numérique une édition correcte d’A la recherche du temps perdu de Proust.

Un constat donc plus que mitigé, en regard des propositions du rapport Patino, sur le livre numérique, qui visait à harmoniser les conditions de diffusion de la lecture numérique, notamment sur le plan juridique. Pour sa part, Actualitté redoute les conséquences désastreuses du téléchargement illégal qui « n’épargnera pas le livre ».

Et un spécialiste de l’économie culturelle, d’ajouter : « le téléchargement illégal n’épargnera pas le livre numérique, mais (…) cette pratique devrait être beaucoup moins massive »…

Enfin, Le Point publie un article – certes partisan – de Raphaël Beaugrand suite au consortium numérique Sony-Hachette-Fnac, Livres numériques, futures stars de l’édition ?

Pour conclure, un souhait de l’organisation OLPC (One Laptop per Child), qui se verrait équiper les enfants des pays en voie de développement d’ordinateurs à faible consommation d’énergie, entièrement dédiés à la lecture.