Que fait le numérique au livre ?

Petite mise au diapason en vue des deux prochains numéros du BBF dont les « dossiers » seront consacrés au patrimoine (la préservation des documents étant l’un des piliers des collections numériques), l’actualité foisonnant de débats sur le livre numérique.

Après la débâcle de Cytale et de son Cybook (ironie du sort, en 2002, alors que l’exposition du Cnam « Les trois révolutions du livre » débutait – dont le dernier volet était justement le Cybook –, celui-ci était déjà sur la corde raide), une nouvelle génération de livres électroniques fait son apparition.

Beaucoup d’entre vous auront sans doute déjà écouté Roger Chartier sur le site  »La Vie des idées » et lu par ailleurs le plaidoyer pour le livre numérique de Stéphanie Chevrier qui l’accompagne.

Il faut préciser que cette agitation est consécutive au lancement du Sony Reader, le PRS-700, disponible fin octobre aux Etats-Unis.

Une présentation de cet objet à l’ergonomie remarquable et de qualité (une technologie « e-Ink » utilisant des microcapsules noires/blanches permet de recréer – c’en est « bluffant » – la texture et la chaleur du papier) est réalisée par un démonstrateur de chez Sony.

La question des DRM (les digital rights management, verrou numérique) n’est pas en reste à ce propos, la problématique étant réactualisée dans la perspective du livre en téléchargement.

Avec une carte de 512 Mo de type « Memory stick » (analogue à celles utilisées sur les téléphones mobiles et les appareils photographiques numériques) on peut déjà embarquer jusqu’à 160 livres. Bon point supplémentaire, l’objet ne consomme pas beaucoup d’énergie (excepté lorsqu’on en « tourne les pages »), l’autonomie est donc sensiblement accrue. Il utilise également le standard ePub (format ouvert), bénéficie d’un standard allégé de fichiers .pdf, ainsi qu’un encapsulage des DRM pour protéger les droits d’auteur. Un bémol : il ne permet pour le moment ni le surlignage ni l’annotation.