Enseignement traditionnel, pratiques innovantes 2

l’apprentissage du commentaire littéraire en seconde : j’ai l’habitude de commencer par une explication linéaire du texte, sous forme d’un tableau en trois colonnes : citations/observations/interprétations.

Pour aider les élèves novices à travailler leur premier commentaire, nous remplissons collectivement ce tableau en classe, par un dialogue prof-élèves tout à fait traditionnel. Disposant désormais d’un meuble multimédia avec ordinateur portable connecté à un video-projecteur , j’ai rempli le tableau directement en classe, sur l’ordi (projeté sur écran), suite aux suggestions des élèves : cela a eu plusieurs intérêts :

les laisser se concentrer sur l’analyse du texte et l’expression orale de leurs remarques (pas de prise de notes)
lorsque le travail s’étale sur plusieurs heures, pouvoir revenir en arrière sur ce qui a déjà été fait (début du tableau rempli) et enregistré dans l’ordi
obtenir un document directement imprimable que j’ai ensuite distribué aux élèves, et qui correspondait vraiment à leur travail.

Ceci n’a rien d’extraordinaire en soi pour un enseignant habitué au maniement de ces outils depuis toujours ; c’est un véritable pas en avant pour quelqu’un comme moi, qui n’utilise des outils informatiques que depuis une douzaine d’années pour mon usage personnel, et qui n’ai pas appris à enseigner avec. D’autant qu’il faut quand même arriver à gérer la classe, les problèmes techniques (passage de Word sur Open office par ex, clavier différent entre l’ordi portable et l’ordi de bureau…) tout en se concentrant sur une saisie rapide et efficace, debout, face à la classe !

Bref, je suis très contente d’avoir mené à bien cette nouvelle façon de travailler un exercice dont j’avais une bonne habitude , car j’ai gagné du temps (pas de saisie a posteriori), de l’énergie (pas de gymnastique pour écrire au tableau, effacer, récrire etc…) et du calme, car l’écran fascine les élèves qui sont bien plus attentifs que devant un tableau, l’avez-vous remarqué ?

 

Voilà comment j’envisage en douceur de faire entrer ces nouveaux outils dans mon enseignement, sans repartir à 0, et sans renier des dispositifs pédagogiques traditionnels qui ont fait leurs preuves.